Formule mieux ton hypothèse alors, Madudu.
Là, c'est de la bouillie pour impressionner les idiots.
Il n'y a juste rien de solide dedans... Rien !
Citation :
Notamment à travers l'approche existentialiste, le dasein, qui introduit un rapport au monde en apparence fondé sur la seule subjectivité individuelle, mais qui en fait représente l'enracinement métaphysique dans un peuple.
Tu vois, faudrait que tu argumentes. Alors, les gros sabots auxquels je m'attends, c'est la référence à la lecture de la poésie d'Hölderlin. Et il va falloir que tu enchaînes une analyse de la valeur de la parole poétique chez Hölderlin/Heidegger; ne serait-ce que là, tu vas te marrer, à essayer de placer sa lecture d'Hölderlin par rapport à ses autres ouvrages. Bon, après, je n'aime pas faire les questions et les réponses, mais admettons que tu arrives à cela :
montrer qu'un concept en cache un autre, grâce à la théorie de la représentation elle-même cohérente avec l'oeuvre de l'auteur...
Il faudrait ensuite, ce serait le second miracle, à prouver que c'est cette partie là de l'oeuvre d'Heidegger qui intéressait ceux qui lisaient Heidegger après lui. J'ai déjà précisé : ce qui intéressait la plupart des personnes qui ont intéragi avec Heidegger, c'est que Heidegger était la porte d'accès vers Husserl. Le Heidegger de 1930 (d'avant le nazisme) a beaucoup d'influence que celui de 1950. Là, le miracle ne tient pas tant à la difficulté qu'à la quantité : oui, Heidegger a eu beaucoup de lecteurs. Et tous ne l'ont pas lu pour la même raison.
Une fois qu'on aurait fait cela, il faudrait montrer si chacun de ces rapports est un rapport d'opposition ou de poursuite, d'emprunt ou de critique (car bon, ta petite histoire de "oh, il y aurait un nazisme caché dans un second niveau de lecture" --- si Emmanuel Faye a pu "le voir", que penser de tous les esprits plus brillants qui ont travaillé dessus ? Et s'ils ont vu les notions problématiques, ils ont su ou du moins essayé de les désamorcer, de récupérer ou d'éviter... Bref, une fois encore, la transmission des idées, c'est rarement de la contagion en mode "huile phyrexiane".)
Et là, on est encore sur la seconde génération.
Après, il faudrait que notre "troisième génération" ait eu le même aveuglement, pour que cela n'éclose qu'aujourd'hui, grâce sans doute à un micro-climat ...
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Et là encore, on travaille avec le gros instrument à dégrossir les cervelles.
Mais je reviens, rasoir d'Ockham.
N'est-il pas plus facile de croire que si des gens veulent se fasciner pour le nazisme en 2020, ils aient accès directement aux thèses nazies sans passer par Heidegger ?